Que réserve 2013 pour les opérateurs de poker en ligne en France?

Que reserve pour les operateurs de poker en ligne en France

L’année 2012 fut bien terne pour les salles de poker virtuel dans l’hexagone. Bon nombre d’opérateurs ont été dans l’obligation de déserter le marché français du fait d’un climat fiscal oppressant. Ainsi, comme certains autres artistes ou sportifs de haut niveau, les quelques Titan Poker, 888 Poker et Chili Poker ont préféré partir vers d’autres hospices, l’Angleterre, la Belgique ou encore la Suisse les ayant accueilli à bras ouverts. Quel sort réserve donc 2013 au poker en ligne français ?

2013 : L’année de tous les dangers

2013 pourrait bien être une année meurtrière pour le poker virtuel français. Si Poker Stars et Winamax ne montrent aucun signe de fatigue au sein du marché tricolore, les suiveurs comme Party Poker et Everest Poker souffrent d’une impuissance flagrante face aux deux géants et sont dans l’obligation de ramasser les miettes. Quant à Full Tilt Poker, le grand retour annoncé n’a pas été si grandiose que cela : l’opérateur jugé à la suite du Black Friday éveille les soupçons et portera à vie l’étiquette d’escroc.

« Les joueurs français consommant logiquement moins à cause de la crise, doit-on s’attendre à voir les salles de poker restantes plier bagage et imiter les premières ? »

Les joueurs français consommant logiquement moins à cause de la crise, doit-on s’attendre à voir les salles de poker restantes plier bagage et imiter les premières ? Le marché du poker en ligne en France n’est plus suffisamment attractif. De plus, il existe désormais une véritable concurrence avec des offres particulièrement alléchantes à l’étranger. Un peu comme les bookmakers basés à Londres, Malte ou Gibraltar, les opérateurs de poker en ligne qui ont trouvé refuge dans ces paradis fiscaux semblent pour le moment indétrônables, leurs prestations et services étant tout simplement bien meilleurs que ce qui se fait en France.

L’ARJEL et le problème de la taxation

L’ARJEL n’a jamais commenté l’exode chronique des salles de poker en ligne à l’étranger. Avec le gouvernement socialiste qui a pris le pouvoir l’été dernier, il est évident que le taux d’imposition actuellement en vigueur ne subira pas de diminution. En d’autres mots, les opérateurs qui ont encore les moyens de survivre actuellement vont devoir subir une nouvelle fois des taxations massives dans le courant de l’année 2013.

Par ailleurs, les deux opérateurs historiques du marché des jeux d’argent en France, la FdJ et le PMU, continuent à jouir d’avantages financiers, raison qui expliquent pourquoi ils se portent à merveille malgré les difficultés de leurs rivaux. La FdJ plus particulièrement, n’avait pas enregistré pareilles recettes depuis des années, ses jeux de loterie et jeux de grattage se vendant comme des petits pains. Comme les casinotiers français qui ont mauvaise mine et qui se plaignent de conditions fiscales trop difficiles, les opérateurs de poker en ligne exerçant sur notre territoire ne voient pas la lumière jaillir au bout du tunnel. Le gouvernement, quant à lui, continue à faire mine d’être désintéressé.