Les principaux théorèmes du poker
Chaque époque a eu son théorème dans le monde du poker. Selon leurs auteurs, certains ont été démontrés mathématiquement, alors que d’autres se basent uniquement sur l’expérience de joueurs plus ou moins chevronnés. Ces deux principes que tout oppose à première vue ont toutefois contribué à influencer les joueurs et leurs stratégies. Nous avons donc choisi de vous parler quelques parmi les plus fameux : celui de David Sklansky, et celui d’Andy Morton.
Le Théorème de Sklansky
David Sklansky a formulé dans son célèbre livre « Theory Of Poker » (1987) ce théorème dont tout bon joueur de poker connaît tout ou partie :
"A chaque fois que vous jouez une main d'une manière différente de celle dont vous l'auriez jouée en voyant les cartes de vos adversaires, ils gagnent ; à chaque fois que vous jouez une main de la manière dont vous l'auriez jouée en voyant les cartes adverses, ils perdent".
Ce théorème est valable pour tous les joueurs autour de la table. C’est clairement un bon moyen de savoir si vous avez pris la bonne décision ou pas après coup. Dans le poker, une bonne partie de la réussite réside dans votre lecture du jeu. S’il elle est efficace, vous êtes sûr de ne pas perdre beaucoup d’argent et surtout d’en gagner de façon conséquente. Il est donc primordial de s’exercer à lire le jeu de vos adversaires, de façon à « voir » les cartes de votre adversaire. De cette façon, vous partez avec une certaine avance à chaque fois.
Le théorème de Morton
Ce théorème a été énoncé en 1997 par Andy Morton, mathématicien reconnu, pour réagir à un article de Mike Caro, légende du poker, paru dans un numéro de Card Player. A l’époque le joueur de poker affirmait : "Lorsque vous n'êtes pas susceptibles de gagner le pot immédiatement en faisant passer tout le monde, vous ne devriez pas relancer […] C'est une erreur de relancer quand il y a plusieurs joueurs susceptibles de suivre, c'est ainsi que vous éliminez vos sources de profits".
Mike Caro part du principe de Sklansky et explique qu’en voyant le jeu de ses adversaires, il veut garder le maximum d’opposants à la table, pour faire grossir le pot le plus possible, tout en sachant qu’il possède une main bien meilleure qu’eux.
Et c’est là qu’Andy Morton a décidé de compléter cette affirmation de la légende du poker : dans les pots multiway, cette stratégie est fausse. Selon la taille du pot, il est plus intéressant pour vous de pousser un adversaire avec une main plus faible, car ce dernier peut pousser tous les autres implicitement à vous suivre. Donc plus de chances pour vous de voir votre main dépassée par la suite.