Vers une saturation du poker en ligne en France ?

Plus le temps passe, et plus la concentration du marché du poker en ligne se fait ressentir en France. Depuis la loi ARJEL (Autorité de Régulation des Jeux en Ligne) de mai 2010, près de 25 opérateurs sont autorisés à opérer et à proposer leurs services. Or, d’après des statistiques récentes, seuls trois acteurs semblent se départager les parts de marché. Ainsi, PokerStars, Winamax et BetClic possèderaient près de 80% du marché –PokerStars en détenant déjà à lui-seul 35%.

Sur le plan international, on remarquera que l’ordre concurrentiel est très similaire : « PokerStars et Full Tilt représentent 65% du marché mondial », si l’on en croit les dires de M. Alexandre Balkany, Directeur Général de PokerStars, qui estime que son rival numéro un est très puissant malgré sa faible ascension en sol français. Interviewé par notre confrère Les Echos, M. Alexandre Balkany fait note de la suprématie de son groupe à l’échelle planétaire, « PokerStars compte plus de 31 millions d’inscrits partout dans le monde ».

Néanmoins, les leaders du poker en ligne en France sont certainement ceux qui déboursent le plus et qui sont le plus sujets à des taxations. Pour M. Nicolas Béraud, Directeur Général de BetClic Everest Groupe, « il y a de la place en France pour seulement trois acteurs ». La concentration des activités de poker en ligne en France est aujourd’hui plus que spectaculaire et certains opérateurs risquent d’y laisser des plumes. Mais les concurrents restants, ceux qui ne figurent pas dans le Top 5 entendent bien grappiller des parts de marché à leurs rivaux. « Nous aussi proposons du poker en ligne et nous aussi avons des clients qui nous sont fidèles. Nous ne mourrons pas », exprime l’un d’entre eux.

Toutefois, là où certains ont leur chance, ce sont les pionniers des jeux de casino en dur, ces quelques enseignes qui ont construit des petits empires en France et qui ont lancé leurs activités sur Internet pour attirer de nouveaux clients et remporter de nouveaux segments du marché. Pour M. Laurent Lassiaz, Directeur Général du Groupe Joa, le prolongement vers le web a été très bénéfique à l’expansion de l’entreprise. « Notre plateforme en ligne est opérationnelle depuis peu et grâce à elle, le taux de recrutement de nouveaux clients a dépassé les 80% ».

Pour Winamax et son icône Patrick Bruel, la cohabitation des deux semble « évidente ». L’opérateur n’écarte pas des collaborations avec certains exploitants de casinos. Le numéro deux du poker en ligne en France souhaite entretenir ses parts de marché dans l’avenir et rester efficace dans sa stratégie publicitaire. Les nouveaux sports télévisuels qui sont apparus sur les chaînes câblées forment un indicateur évident des intentions de Winamax.