Titan Poker et sa vision de l’industrie
Légalisé par l’ARJEL (Autorité de Régulation des Jeux en Ligne) depuis un peu plus de deux semaines, le site français du fournisseur Titan Poker est à présent opérationnel. Benjamin ISSEMBERT et ses hommes s’apprêtent maintenant à faire face à un véritable challenge, tant le marché français est rempli d’opérateurs avides de bons résultats et de joueurs ayant soifs d’avantages comparatifs majeurs.
« Nous sommes parfaitement conscients que les opérateurs de jeux d’argent en ligne évoluent en France dans un marché où les règles n’étaient pas clairement définies depuis 2000 », exprime l’homme qui représente le groupe Titan Gaming en France depuis quelques semaines. « Si des règles ont été mises en place par l’ARJEL en juin 2010, certains d’entre nous sont encore dans le flou car il est toujours compliqué de distinguer ce qu’il est possible de faire de ce qui ne l’est pas ». Les propos de M. ISSEMBERT n’ont rien de philosophiques mais expriment plutôt les contradictions et paradoxes d’un marché tout jeune où chaque opérateur semble manquer de repères.
Si Titan Poker est en mesure de proposer ses services de poker en ligne depuis le 18 novembre 2010, l’opérateur a préféré attendre un peu avant de relancer la plateforme qu’il utilisait déjà avant l’adoption de la loi. « Nous étions dans l’illégalité dès le moment où la loi a été adopté. Quand nous en avons eu les moyens, nous avons remplis un dossier de candidature sous le nom d’un nouvel opérateur, Nation Traffic SAS et l’ARJEL l’a accepté ».
Mais d’autres défis attendent Titan Poker, qui a déjà souffert des pertes dues à ses cinq mois d’absence sur le marché. De plus, les concurrents du groupe Titan Gaming ont une longueur d’avance conséquente, car déjà bien implantés au sein d’un marché où il est difficile de percer. « Pour rivaliser au mieux, nous avons pris des mesures. Nous avons prospecté, enquêté sur les besoins du client, nous avons aussi tout fait pour être en complète conformité avec les règles imposées par l’ARJEL ».
En ce sens, Titan Poker dit avoir énormément appris des erreurs de leurs rivaux. Le fait que l’opérateur ne soit opérationnel que de longs mois après l’adoption de la loi n’est en rien une contrainte. Au contraire, cela serait un atout majeur. Par ailleurs, Titan Poker serait à présent conscient du manque de rentabilité du marché français. « Il y a beaucoup de taxes et un faible retour sur l’investissement quand on opère en France. Nous avons décidé d’annuler certaines campagnes publicitaires car elles étaient trop coûteuses mais nous travaillons sur de nouvelles solutions pour percer le marché », exprime calmement M. ISSEMBERT.
L’équipe française de Titan Poker croit tout de même que le marché français a de l’avenir et que cela pourrait commencer à se ressentir dès l’année 2011. « Nous voulons offrir le meilleur site de poker qui soit. Mais nous cherchons aussi à étendre notre offre de paris sportifs. Si nous mettons du temps avant d’agir c’est pour vraiment répondre aux attentes du joueur. Je pense que cela sera notre arme principale : l’écoute, le respect des exigences du client », termine M. ISSEMBERT.